Dieu seul sait comment les Français ont survécu aux nano débats stériles et aux éclats de rire chez Denisot. La campagne, aussi pénible à suivre qu'un épisode de "Hollywood Girls", nous a saignés à blanc. Voici les dix moments les plus gores de cette boucherie même pas halal.
"Et si on mélangeait tout ? On pourrait par exemple blaguer avec Marine Le Pen, qui porterait un joli chemisier pour l'occasion, ou parler chouquettes avec Sarkozy". "Ouais ! Il pourrait même tomber de sa chaise en plein direct ! Ce serait drôle, non ?" (Extrait d'une discussion entre deux " journalistes " du Petit Journal préparant leur émission).
Envoyée en mission secrète par son mari président/candidat/stand-up comedian, Carla se déguise souvent pour prendre le métro incognito. Incroyable mais vrai : Sarkoza se mêle parfois à la populace en mettant des perruques. L'histoire ne dit pas, en revanche, si elle les emprunte à Mallaury Nataf...
"Si Hollande passe, je suis à la rue !" Message personnel, Françoise : évite de pleurnicher et de dire que tu gagnes 150 000 euros dans la même phrase. Ca fait tache. La pauvre a certainement voulu bien faire – on imagine difficilement comment – mais son cri du coeur était aussi obscène qu'un film de Catherine Breillat.
...pendant que Mélenchon l'insulte copieusement. En direct, bien sûr. Un joli numéro de commedia dell'arte de la part des deux tragédiennes survoltées. Et un non-débat symptomatique d'une campagne pestilentielle.
Encore plus énervé que Bayrou quand on lui fait les poches, il a balancé "c'est indigne !" à presque tous ceux qui l'ont interrogé. "Taisez-vous, c'est insupportable à la fin" a-t-il éructé sur France 3. Oui, en effet.
Pas étonnant qu'elle ait les yeux rouges !
Ses dents et son nez sont magnifiques. Mais qu'est-ce qu'elle est agressive, moulée dans sa petite robe blanche. Elle doit en exciter plus d'un cette dominatrice médiatique, fouettant ses invités à grands coups de sondages et les humiliant en les bâillonnant, dès que leur temps de parole est écoulé.
Les journalistes en ont fait la Sarah Palin française mais le collectionneur de complots n'a pas l'air si bête que ça. On nous fait croire qu'il rêve d'aller sur la lune dans un train à coussin d'air – qu'il envoie vite un script à James Cameron – mais on oublie vite que le Paco Rabanne de la politique avait prédit la crise financière dès 1995.
On ne voit pas la vie en rose tous les jours à Toulouse... La tuerie sans précédent qui a blessé la France entière aurait dû rester une tragédie édifiante. Et non pas devenir un argument choc pour candidats en perte de vitesse. Ceux-ci, indignés à souhait, en sont devenus indignes.
Squatteur de stations-service devant l'Eternel, Nico est également inspecteur des impôts. Il a même osé interrompre la grand-messe médiatico-promotionnelle qui, chaque soir, nous lénifie sur Canal +. Demandant à Denisot et à ses sbires de révéler combien ils gagnaient, il les a bien calmés. Et nous a révélé, s'il le fallait, que, partout, dans cette campagne, c'est l'opacité qui gagnait.
"On ne ment jamais autant qu'avant les élections, pendant la guerre et après la chasse" a dit Georges Clémenceau. Pas étonnant, donc, que l'on ait menti trois fois plus durant cette campagne aux airs de guerre et de chasse. Non, décidément, nous méritions mieux que ce Hunger Games politique. Devenez fan de l'Eddyto sur Facebook !