L'écume des remous suscités par l'arrivée de Jean-Marc Morandini sur iTELE est loin de se dissiper. Depuis le 7 octobre dernier, la chaîne d'information du groupe Canal+ est le théâtre d'un affrontement entre une grande partie de la rédaction et sa direction. Ce jour-là, Canal+ annonçait l'arrivée de l'animateur, mis en examen pour corruption de mineur aggravée, à la tête d'une émission média sur l'antenne d'iTELE.
Depuis, tout s'est accéléré : la rédaction a adopté une motion de défiance à l'égard de sa direction tandis que la SDJ de iTELE et Canal+ s'est fendue d'une tribune pour demander à Jean-Marc Morandini de renoncer à sa venue sur la chaîne. Lequel leur a répliqué de "le laisser travailler". La direction du groupe Canal+, qui soutient l'animateur et ne cesse de réaffirmer le principe de la présomption d'innocence, a réagi à la tribune en donnant aux journalistes de la rédaction la possibilité d'invoquer leur clause de conscience.
Face à la défiance de leur direction, les journalistes de la rédaction n'entendent pas rendre les armes. Alors qu'une grève doit être discutée ce lundi matin, à quelques heures de la diffusion de la première de l'animateur sur la chaîne, un hashtag de soutien aux journalistes de la rédaction de iTELE a vu le jour sur Twitter.
De nombreux journalistes ont ainsi tenu à manifester leur soutien à leurs confrères en utilisant le hashtag #JesoutiensiTELE. De Lea Salamé à Laurent Bazin en passant par Nathalie Ianetta, nombreux sont celles et ceux qui ont souhaité exprimer leur colère, leur indignation ou leur simple soutien. En quelques heures, le hashtag est rapidement devenu viral et s'est imposé parmi les mots-clé les plus utilisés sur Twitter.
Le mouvement de protestation virtuel n'a pas manqué d'attirer l'attention de la direction du groupe Canal+ qui, peu avant 14h ce samedi, s'est fendue d'un tweet pour le moins surréaliste. Via le compte Twitter officiel du groupe, la direction de Canal+ a envoyé un message lapidaire aux soutiens de la rédaction en détournant le hashtag #JesoutiensiTELE et en le transformant en #JeSoutienslaprésomptiondInnocence. À seulement deux jours du vote potentiel d'une grève, la direction de Canal n'a vraisemblablement pas envie de calmer les esprits.