"Je ne serai peut-être pas là pour commenter les prochains sondages". C'est ce que vient de déclarer Philippe Val devant les équipes de France Inter lors de la conférence de rédaction quotidienne de 9h00, ont indiqué à puremedias.com des personnes ayant assisté à la réunion. L'ancien patron de Charlie Hebdo, qui dirige la station depuis 2009, venait décrypter les chiffres d'audiences de la station publiés ce matin par Médiamétrie.
Tout le monde se doutait que le clivant Philippe Val ne ferait pas partie de l'équipe de Mathieu Gallet, le nouveau patron de Radio France. Celui-ci a pour mission de rajeunir et de relancer France Inter. Au sommet pendant la présidentielle de 2012, la station peine depuis à fidéliser son public. Entre janvier et mars, la radio publique, troisième station de France, rassemblait 5,2 millions d'auditeurs, en baisse de plus de 83.000 auditeurs sur un an. Philippe Val semble donc avoir déjà pris acte du changement d'équipe.
Arrivé lors de la nomination de Jean-Luc Hees à la tête de Radio France, l'homme n'a pas réussi à se faire aimer en interne. Les licenciements de Stéphane Guillon et Didier Porte, qu'il a décidés quelques mois après sa prise de fonction, ont été très critiqués et ont donné lieu à des manifestations devant la Maison de la Radio. Le choix de confier à Frédéric Mitterrand une heure d'antenne quotidienne pour un entretien avec des personnalités culturelles a également été critiqué, notamment par Aurélie Filippetti, sa remplaçante au ministère de la Culture. Il a eu du mal a géré le départ de Stéphane Bern et son remplacement par Frédéric Lopez s'est avéré peu concluant.
Philippe Val a cependant fait quelques choix judicieux en confiant la matinale à Patrick Cohen, en faisant revenir Pascale Clark, en recrutant Guillaume Gallienne ou Jean-Claude Ameisen ou en lançant l'émission parodique "A votre écoute coûte que coûte".