Qu'on la trouve drôle ou pas, Sophia Aram ne laisse personne indifférent. Dans un entretien accordé aux Inrocks, l'humoriste de France Inter revient sur les polémiques qu'ont provoqué certaines de ces chroniques, et notamment son clash avec la ministre Nadine Morano, livrant ainsi au passage quelques unes de ses impressions sur la classe politique actuelle.
Alors que son patron à France Inter est souvent accusé d'être trop proche du pouvoir en place, Sophia Aram affiche plutôt sa sympathie pour le socialiste François Hollande : "Hollande est vraiment un type sympa, gentil, drôle" avant de déclarer implicitement son soutien en vue des présidentielles de 2012 : "J'espère que ce ne sont pas toutes les qualité nécessaires pour ne pas être élu..." ajoute-t-elle ainsi.
L'humoriste revient également sur son placement sous protection policière à la suite de ces propos polémiques sur les électeurs du Front National : "Je reçois des mails incendiaires de l'extrême droite assortis de menaces de mort" et livre quelques détails sur le passage de Marine Le Pen sur France Inter : "Marine Le Pen a une stratégie d'intimidation. Elle s'est assise à côté de moi, à touche-touche, et me regardait dans les yeux pendant que je lisais mon papier".
Si Sophia Aram s'est fait des ennemis au FN, elle s'est également mis à dos certains membres de l'UMP et notamment Nadine Morano. Après avoir connu un vif échange sur France Inter avec la ministre, cette dernière avait ensuite assuré avoir reçu un appel d'excuses de Philippe Val, patron de la station. Problème ? Ce dernier dément, tout comme l'humoriste, qui maintient sa position : "Elle ment ! Philippe Val l'a appelée, c'est normal lorsqu'il y a un clash en direct, mais pas pour s'excuser ! (...) Il ne m'a jamais demandé de mettre un bémol à mes chroniques", avant d'ironiser : "Nadine peut revenir quand elle veut, c'est toujours un plaisir (pour moi, en tout cas) de tailler une bavette avec cette enfileuse de perles de culture."