Dans les travées de Roland-Garros, son nom est (presque) aussi connu que celui de Rafael Nadal. C'est dire si Nelson Monfort a marqué de sa voix cent fois imitée le tournoi de tennis parisien. Pourtant, et tout comme le vainqueur à quatorze reprises de la Coupe des mousquetaires, il pourrait effectuer ses adieux à la terre battue à l'occasion de l'édition 2024, qui démarre le dimanche 26 mai. "C'est probablement ma dernière année", a avoué l'intervieweur polyglotte du bord des courts, sur Europe 1.
Cette annonce, prononcée à contre-coeur, a secoué Pascal Praud, et sans doute les amateurs de la petite balle jaune. Car Nelson Monfort demeure un pilier de France Télévisions, diffuseur historique du Grand Chelem, depuis 1988 et a baladé sa bonhomie dans les coursives du stade de la Porte d'Auteuil pendant trente-trois printemps. Mais son contrat à durée indéterminée se terminant à la fin de l'année, il jouera ses dernières balles jusqu'au 9 juin prochain, date programmée de la finale du tournoi messieurs. "J'imagine que le public va vous faire une fête incroyable", imagine le présentateur de CNews, admiratif de la longévité de cette figure, parfois bruyante, mais associée à la marque Roland-Garros.
Si le sage acolyte de Philippe Canderolo n'a rien prévu de spécial pour clore ce chapitre, son camarade Laurent Luyat souhaite marquer le coup. "Je lui réserve une petite surprise le dernier jour, le jour de la finale", a expliqué dans "Culture Médias" l'abonné à la terrasse du court Philippe-Chartrier. "J'ai retrouvé des images de l'époque ou de la fameuse interview de Michael Chang, lorsqu'il dit qu'il remercie Luigi, alors qu'il remercie Lord Jésus. Nelson avait compris que c'était le pizzaiolo de la Porte d'Auteuil". Sitôt cet amusant clin d'oeil en guise de cadeau d'adieu, Nelson Monfort pourra se plonger dans les Jeux Olympiques avec cette irréfutable passion vissée à ses lunettes. Ses derniers JO, également.