Ca n'en finit plus ! Quinze jours déjà que tout le monde fait part de son avis sur l'exil fiscal de Gérard Depardieu, qui a décidé de s'installer en Belgique face au poids des impôts augmentés par le gouvernement Ayrault, conformément au programme de François Hollande. Le comédien français a peut-être eu le mérite, à son insu sans doute, de relancer le débat sur la taxation des grosses fortunes. Mais il ne s'attendait sûrement pas à se retrouver au coeur d'un scandale national où chacun a son avis sur son départ, mais aussi et surtout sur les avis des autres.
Après la condamnation de Jean-Marc Ayrault et les premiers soutiens, dont celui de Jamel Debouzze, Philippe Torreton a en effet signé une tribune violente dans Libération qui a valu au comédien d'être critiqué à son tour par Brigitte Bardot et Catherine Deneuve, entre autres, avant que Gad Elmaleh et Arthur se moquent ce week-end de son manque de notoriété, plus que du fond de sa critique. "Week-end de Noël à Londres, ici tout le monde connaît Gérard Depardieu et personne ne connaît Philippe Torreton. Un peu comme en France...", lançait ainsi l'animateur. Un tacle un peu compensé hier par Enrico Macias, qui avouait au Parisien qu'il comprenait Depardieu et que ce dernier avait eu "le courage de partir".
Mais ce n'est apparemment toujours pas fini. Sauf que cette fois, la critique concerne tout le monde en même temps. Sur son compte Twitter, Elie Semoun s'agace en effet et s'interroge sur ce qui est le pire dans cette affaire d'exil fiscal et de réactions en chaîne de tout et n'importe qui. "Qu'est-ce qui est le plus choquant ? Depardieu qui part ou tous les courtisans qui le soutiennent ou ceux qui le critiquent pour exister ?", lance ainsi l'humoriste, qui fait donc aussi bien allusion à Gad Elmaleh et Arthur, qu'à Philippe Torreton. "En France, on est toujours un salaud de riche !", poursuit le comique qui précise tout de suite qu'il n'est "pas assez riche pour quitter la France. Et si je l'étais, je ne la quitterais pas". Mais malgré tout, Elie Semoun estime que chacun est encore libre de faire ce qu'il souhaite. "L'acharnement contre Depardieu, je suis contre", conclut-il ainsi.