Voilà, c'est fini. Selon une information de "L'Equipe" le 1er juillet, confirmée ce matin par l'AFP, Pierre Ménès et le groupe Canal+ sont parvenus à un accord financier, signant le départ du chroniqueur sportif de la chaîne cryptée. Il met ainsi fin à près de 12 ans de collaboration avec le groupe audiovisuel, dans lequel il était notamment devenu une figure phare dans son rôle de sniper dans le "Canal football club", présenté par Hervé Mathoux sur Canal+.
Ce départ de Pierre Ménès arrive quelques mois après l'enquête interne lancée à Canal+ en mars dernier à la suite de la diffusion du documentaire "Je ne suis pas une salope, je suis journaliste" de Marie Portolano. Ce film avait alors pointé du doigt des comportements sexistes du journaliste sportif. Des scènes avec Pierre Ménès avaient aussi été coupées au montage du documentaire. La chaîne avait alors écarté en avril dernier Pierre Ménès de l'antenne. Il n'était plus revenu dans le "Canal football club" par la suite.
Avant cet accord, Pierre Ménès a très peu pris la parole dans les médias. Outre ses excuses dans "Touche pas à mon poste" le 22 mars dernier, le journaliste s'était également confié face à la coach Claudia Modica sur la web-télévision Top Santé TV. "Là, je suis incapable de revenir sur un plateau de télé. Je n'ai pas envie de donner aux téléspectateurs l'image d'un Pierrot vidé de sa substance, de son énergie, de son enthousiasme, de sa causticité... Tout ce qui fait que ça fait dix ans que je fais le 'CFC' quoi !", a déclaré le comparse de Hervé Mathoux. Et d'ajouter : "Je ne sais pas combien de temps je vais être absent des plateaux".
Ce lundi, Pierre Ménès s'est ainsi confié à l'AFP et à "Télé Star". A ce dernier, il a raconté que "ça fait quatre mois" qu'il "souffre énormément" : "Mon honneur a été sali. Je suis en dépression. Je ne me voyais pas retravailler avec des gens qui m'ont tourné le dos au pire moment. J'ai trop de fierté, je n'aurais pas pu". Il a alors réglé ses comptes avec son ancien comparse, Hervé Mathoux : "Lui, il était là pour faire le beau quand j'étais malade mais quand il a fallu sortir ses c*, il n'y avait plus personne. Et le 'CFC', tel que je l'ai vécu cette année avec le flou autour de la Ligue 1, ne me donnait pas forcément envie de continuer".
Il s'en également pris à Nathalie Iannetta, ancienne membre du "Canal football club". "Elle a fait son pamphlet dans 'Le Monde'. Elle me dédouane sans le faire vraiment. Je n'oublierai jamais le coup de fil qu'elle m'a passé quand je me suis retrouvé au coeur du réaction", a-t-il poursuivi. Et de lancer : "Elle m'a dit : 'Démissionne, c'est ce que tu as de mieux à faire'. C'est la chose qui m'a fait le plus mal".