2011 a été une année particulièrement riche en images fortes. Si des évènements majeurs comme l'affaire DSK ou la mort de Kadhafi ont été très largement suivis par les chaînes de télévision, le petit écran nous a aussi offert d'autres moments marquants et bien plus légers. De Benoît Poelvoorde qui urine en pleine émission en passant par Christophe Hondelatte qui quitte le plateau de "On n'est pas couché", puremedias.com vous propose ainsi de revivre les 11 moments télé les plus savoureux de l'année.
Invité de David Pujadas au journal télévisé de 20h pour évoquer son retour sur scène en janvier dernier, l'humoriste Jamel Debbouze se comporte alors en véritable sale gosse sur le plateau. Refusant de répondre aux questions du présentateur de France 2, il va jusqu'à s'en aller vers les coulisses pour offrir un café au journaliste et l'interroger sur son métier : "A force d'annoncer des mauvaises nouvelles, vous rentrez pas chez vous un peu énervé ?" David Pujadas tente alors avec toutes les peines du monde de maintenir le fil de son interview durant de très longues minutes mais en vain, pour le plus grand bonheur des téléspectateurs.
Invité de l'émission "Hep Taxi !" diffusée sur la chaîne belge La Deux, l'acteur Benoît Poelvoorde se comporte de façon plutôt insolite. Le comédien ne peut en effet pas attendre la fin du tournage pour aller uriner. Il demande ainsi au chauffeur - l'émission se déroule dans un taxi - de s'arrêter le plus vite possible car il doit "pisser comme un diable". L'acteur de "C'est arrivé près de chez vous" s'en va ainsi en plein Bruxelles pour satisfaire son besoin, alors que son micro est toujours allumé. Cette séquence cocasse se termine avec élégance puisqu'il déclare au chauffeur : "Il ne faudrait pas que je serre des mains parce que je viens de tenir ma bite !". Quelques mois plus tard, Benoît Poelvoorde prouve une nouvelle fois sa réputation d'invité imprévisible dans le "Grand Journal" de Canal + où il met quelque peu mal à l'aise l'actrice Isabelle Huppert.
Les personnalités politiques ne sont jamais à l'abri d'une boulette à la télévision et la ministre Nadine Morano en fait la démonstration parfaite dans "La Matinale" de Canal + en avril dernier. Intérrogée à propos du constructeur automobile Renault, elle répond alors : "J'aime Renaud sur certaines chansons, pas toutes... Celle-là, je ne l'ai pas entendue. Je ne peux pas vous dire si je l'aime ou pas". S'apercevant de sa boulette, elle tente de se rattraper : "Laissez-moi répondre parce que là, j'ai fait une grosse bourde (...) Sur ce qui s'est passé, je pense surtout aux cadres qui ont été injustement accusés (...)". La séquence fait alors le tour du web - les internautes étant habitués des vidéos insolites mettant en scène la ministre - comme celle où on la voit recemment dans un karaoké. Cette boulette rappelle par ailleurs celle de son camarade de l'UMP Frédéric Lefebvre, qui avait confondu "Zadig & Voltaire" avec l'ecrivain et philosophe, Voltaire.
Invité en mai dernier sur le plateau de "On n'est pas couché" sur France 2, le chroniqueur et auteur Nicolas Bedos se livre à un face-à-face plutôt tendu avec Eric Naulleau, critique littéraire sur le plateau de Laurent Ruquier. Celui qui forme alors un duo de polémistes redoutable avec Eric Zemmour lance à l'ex-chroniqueur de "Semaine critique" : "On balance une vanne et on se casse, c'est ce que tu fais chez Giesbert". Le fils de Guy Bedos se défend alors et remet en cause le travail d'Eric Naulleau : "Je ne balance pas des vannes, moi (...) moi, pendant trois jours, j'écris quelque chose (...) un texte que j'ai à peu près chiadé. Vous, Eric Naulleau, vous vous asseyez et vous dites "j'aime bien, j'aime pas". Je connais quarante personnes qui peuvent faire ce que vous faites."
Sequence émotion pour la dernière de Audrey Crespo-Mara aux commandes de la matinale avec Jean-François Rabilloud, sur LCI. En rendant l'antenne, les deux journalistes ont ainsi tenu à remercier leurs collaborateurs sur la chaîne d'information en continu, après une aventure longue de quatre ans. Au moment de se quitter, l'émotion était visiblement trop forte pour la présentatrice, qui fond en larmes en remerciant son partenaire : "Vous êtes la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie professionnelle". De son côté, Jean-François Rabilloud semble nettement moins ému que sa collègue, à qui il prend le temps d'offrir... un pot de fleurs. Celle qui est la compagne de Thierry Ardisson à la vie, finira par se couvrir les yeux avec les mains, bien trop émue.
C'est ce qu'on appelle la "magie du direct" ou plutôt le cauchemar du direct pour cette jeune reporter de la chaîne BFM TV. Alors qu'elle est en duplex pour commenter la remise d'un rapport médical indiquant que l'ancien président Jacques Chirac n'est pas en état de se rendre à son procès, la journaliste Margaux De Frouville perd littéralement ses moyens et ne peut pas terminer son explication : "Excusez-moi, j'ai perdu mon fil...Excusez-moi..." dit-elle alors en balbutiant. Heureusement pour la jeune femme, les présentateurs du journal reprennent l'antenne pour enchaîner après de longues secondes de flottement. Mais trente minutes plus tard, la reporter connait un nouveau moment difficile avec une interview enregistrée qui n'est pas diffusée, provoquant un deuxième flottement. La journaliste a cependant prouvé qu'elle avait de l'humour puisque quelques jours plus tard, elle est apparue au "Petit Journal" de Canal + afin de revenir sur ce moment de solitude.
Invité par Anderson Cooper dans l'émission "Anderson" aux Etats-Unis, Gérard Depardieu est revenu sur l'incident qu'il avait provoqué quelques semaines plus tôt lorsqu'il avait uriné devant les passagers d'un avion. En duplex de Dublin - où il tourne un film - il s'explique : "Vous voulez faire pipi, vous avez une hôtesse qui est là, et je lui ai dit 'S'il vous plaît madame, puis-je aller aux toilettes ?' Elle a alors bloqué la porte avec son pied". Il poursuit son récit pour le plus grand bonheur des spectateurs présents sur le plateau, très amusés : "J'avais un ami qui était là et qui avait une bouteille. Donc je l'ai prise, j'ai uriné et c'était tellement beau ! Et je ne suis pas un monstre, je suis quelqu'un qui veut faire pipi. Mais la bouteille était trop petite ! Je suis un éléphant, vous savez !" L'animateur montre enfin une petite bouteille vide prévue au cas où le comédien français viendrait sur le plateau, mais Gérard Depardieu a déjà prévu le coup et sort carrément un bidon d'eau !
Le talk show de Laurent Ruquier "On n'est pas couché" nous offre chaque année son lot d'échanges musclés entre les personnalités présentes sur le plateau. Cette année, c'est l'animateur Christophe Hondelatte qui s'est fait remarquer pour son passage dans l'émission. Alors invité pour présenter son premier disque en tant que chanteur, il n'apprécie pas les mauvaises critiques émises par les deux polémistes, Audrey Pulvar et surtout Natacha Polony qui juge sa démarche comme une forme de "narcissisme de notre époque". L'ex-présentateur de "Faites entrer l'accusé" se montre alors très agacé et quitte le plateau, sous les huées du public, avant de revenir pour expliquer qu'il ne supporte pas que "n'importe qui, qualifié par rien, vienne devant des centaines de milliers de téléspectateurs broyer votre travail du bout du pied", et quitter l'émission pour de bon. La séquence fait le "buzz" et les médias s'emparent de la polémique.
Invité sur le plateau de l'émission de NRJ 12 "Tellement vrai" dans le cadre d'une série de reportages consacrés à des anonymes persuadés d'être "trop beau", David s'est fait quelque peu refroidir par Matthieu Delormeau. Face à la prétention de son invité, l'animateur lui déclare avec franchise : "D'ordinaire, on se trouve beau lorsque les autres vous le disent (...) J'ai demandé à la maquilleuse ou à des jeunes filles qui sont en régie, les gens vous trouvent plutôt moyen" David rétorque alors avec un aplomb digne de Mickael Vendetta : "Je vais vous expliquer immédiatement : quand on brille comme je brille, tout le monde se retrouve dans l'ombre et ils ont envie de m'emmener avec eux mais je resterai dans la lumière". Le présentateur poursuit dans sa lancée et enfonce encore un peu plus le jeune homme, qui veut devenir acteur : "Je vous le souhaite, j'ai un vrai doute, je ne pense pas que vous soyez bien parti pour être comédien".
La télévision belge nous a offert quelques beaux moments de télévision en 2011. Cette fois, cette séquence concerne l'émission "L'amour est dans le pré". Lors d'un rendez-vous avec une agricultrice célibataire, Mireille, le prétendant a ainsi fait une révélation qui fait froid dans le dos : il a déjà commis un meurtre. "Suite à mon premier travail, j'ai eu un gros problème avec mon supérieur et je l'ai malheureusement tué. Je sais que ça a déjà refroidi 250 personnes, j'étais sous dépression, sous médicaments et sous l'emprise de la boisson... Un beau jour, j'ai vu noir, j'ai pété un câble et voilà. Je sais que ça fait froid dans le dos à beaucoup de gens". Un témoignage plutôt inédit à la télévision, d'autant plus dans une émission comme "L'amour est dans le pré".
Nicolas Bedos nous aura offert un deuxième vrai moment de télévision en 2011. Invité dans l'émission littéraire de TF1, "Au Field de la nuit", il est alors littéralement défié par une personne présente dans le public. En effet, une jeune femme prénommée Mathilde prend la parole et s'adresse au chroniqueur avec culot : "J'ai lu votre préface et je me suis dit, tiens, il excuse absolument tout (...) Donc je suis pas mal déçue. Et au final, je n'ai plus rien à vous dire, vraiment..." Ce à quoi Nicolas Bedos répond : "Tu as une belle gueule mais tu es une connasse, (...) mets ton micro dans le cul et fous le camp !" sous les yeux amusés du présentateur Michel Field et du public présent sur le plateau. Ce moment rare en télévision avait ensuite été repris par de nombreux médias et Mathilde fut de nouveau invitée dans l'émission quelques semaines plus tard.